Les erreurs de stockage et de gestion des médicaments dans les stocks, les pharmacies, les cliniques et les hôpitaux peuvent avoir des conséquences très graves pour les patients et sont souvent causées par un manque total d’informations. Une étude parue en 2017 a montré que les effets indésirables sont la deuxième cause de décès la plus fréquente au Brésil – toutes les 5 minutes, trois personnes meurent d’erreurs qui pourraient être évitées dans les hôpitaux, parmi lesquelles la manipulation inappropriée de médicaments.
Veiller à ce que les procédures impliquant des médicaments soient effectuées correctement est essentiel pour la qualité des services de santé en général, et des précautions doivent être prises pendant toutes les étapes de la chaîne. Dans ce scénario, le stockage des médicaments est l’une des plus grandes préoccupations des responsables du secteur. Il existe des législations spécifiques concernant les soins particuliers lors des opérations de logistique des médicaments, et le pharmacien responsable de la qualité du secteur doit connaître les réglementations des organismes de régulation, tels que l’Anvisa, au Brésil, en plus de rechercher une mise à jour constante des bonnes pratiques en stockage des médicaments.
 Tous les produits pharmaceutiques doivent être stockés avec soin, et ceux qui sont plus sensibles, comme les médicaments biologiques, oncologiques onéreux ou inflammables, nécessitent encore plus d’attention. Avec l’adoption de mesures préventives et la standardisation des procédures, il est possible d’éviter des erreurs qui ont des impacts négatifs non seulement sur les finances, mais aussi sur la vie des patients.

Découvrez les erreurs les plus courantes :

1. Ne pas avoir de lieu exclusif pour stocker les médicaments: Le stockage est une étape très importante dans le processus de manipulation des médicaments, et ne pas avoir un endroit exclusif pour cela est une erreur très courante, surtout dans les pharmacies. Pour éviter toute contamination pouvant avoir des implications sur l’effet des médicaments, il est important qu’ils soient stockés dans des endroits sans contact avec des matériaux tels que les produits de nettoyage ou de parfumerie et les aliments.
 Il est aussi interdit de partager le réfrigérateur de médicaments thermolabiles – les médicaments sensibles aux variations de température – avec tout type d’aliment (même pas une bouteille d’eau). De même, les réfrigérateurs « ordinaires », comme ceux que nous avons chez nous, ne doivent pas être utilisés pour stocker des produits médicaux, car en plus d’être ouverts beaucoup plus souvent, ils n’ont pas le contrôle de température aussi strict qu’une chambre exclusive pour les médicaments.

2. Ne pas surveiller les conditions de température du lieu de stockage: Nous avons déjà un endroit pour stocker les médicaments… mais qui garantit que la température idéale pour garantir l’efficacité des médicaments est maintenue pendant tout le temps ?
Même lorsque le stock n’est pas uniquement composé de médicaments thermolabiles, il est recommandé de réguler la température, l’humidité et la luminosité. La température doit être comprise entre 15 ºC et 30 ºC, bien qu’il ne soit pas idéal de dépasser 25 ºC, et l’humidité doit être comprise entre 40 % et 70 %.
Dans le cas de médicaments sensibles aux variations de température, le contrôle doit être encore plus rigoureux. Nous avons plusieurs procédures nécessaires telles qu’un mesurage périodique et l’installation de systèmes avec des alarmes en cas de variation excessive de température.
 Lorsque les mesures de température sont réalisées manuellement, on peut toujours avoir une erreur humaine. Le même peut se produire lorsque les entrepôts, les pharmacies ou les laboratoires disposent d’appareils de mesure, mais que les professionnels ne sont pas formés à l’utilisation ou ne savent pas lire correctement les données.

3. Manque de contrôle de l’accès au lieu de stockage des médicaments: L’accès aux lieux de stockage des médicaments doit être restreint et contrôlé, et les règles doivent être explicites. Négliger ce détail est une erreur de stockage courante. Parmi les précautions les plus importantes, on peut souligner : le contrôle d’accès physique, avec des clés ou des cartes magnétiques, afin que seuls les employés autorisés puissent entrer ; l’interdiction de manger dans le stock ; la signalisation des lieux où se trouvent les médicaments inflammables et le contrôle quotidien, par échantillonnage, des médicaments coûteux.

4. Négligence dans la manipulation des produits: La mauvaise manipulation est une erreur très courante dans le stockage des médicaments. Le manque de soin lors de la manipulation des produits pharmaceutiques peut même les inutiliser. Le transport de boîtes sans attention peut interférer avec la stabilité physicochimique des médicaments. Tous les employés doivent être formés pour savoir manipuler correctement des emballages, y compris les chauffeurs et les assistants.
Les médicaments présentés dans des flacons multidoses, qui seront ouverts et utilisés plus d’une fois, doivent être conservés dans leur emballage d’origine, qui doit être refermé après la première utilisation. Cela évite les pertes et la contamination. Il est également important d’indiquer la quantité de médicament restant dans sa boîte.
 En ce qui concerne les thermolabiles, le conseil est d’organiser des entrées et des retraits programmés dans le stock, réduisant ainsi la variation de température dans l’environnement. Le cycle de distribution des produits médicaux est de plus en plus complexe et spécialisé, et plusieurs aspects doivent être pris en compte pour assurer un fonctionnement parfait de la chaîne d’approvisionnement.

5. Méconnaissance des normes techniques par le personnel: Comme nous avons déjà remarqué, le secteur pharmaceutique est l’objet d’une forte inspection de la part des agences gouvernementales et dispose de ses propres réglementations. Il est extrêmement important que la gestion du secteur connaisse et maîtrise les normes liées au secteur : dans le cas du Brésil, celles de l’ANVISA, l’autorité chargée de surveiller et de réglementer les industries pharmaceutiques, assurant la santé et la sécurité des consommateurs dans le pays. Parmi les différents dispositifs publiés par l’ANVISA, on peut souligner le certificat de bonnes pratiques de distribution et/ou de stockage (CBPDA – législation brésilienne). De manière générale, toutes les bonnes pratiques évitent de nombreux problèmes et permettent à votre industrie de moins souffrir des pertes de produits et de capitaux, et d’éviter des pertes résultant d’une mauvaise gestion des stocks, sans rompre la chaîne d’approvisionnement et mettre en danger l’intégrité des consommateurs.

6. Contrôle de la date de péremption et gestion inefficaces: Adopter un contrôle rigoureux de la date de péremption des stocks est essentiel dans le secteur pharmaceutique, où on s’occupe des médicaments qui perdront leur fonction et leur qualité après cette date et, par conséquent, doivent être distribués et commercialisés dans le délai indiqué. L’adoption de stratégies efficaces dans la gestion du stockage inclut le contrôle de la date de péremption, à l’aide de logiciels ou d’entreprises spécialisées pour gérer les opérations logistiques.